lunes, 19 de enero de 2015

Deuxième Dimanche Ordinaire 2015

Homélie du Père Pierre Drouin, c.j.m.

Premier Livre de Samuel 3,3-10.19
Psaume 40(39)
I Corinthiens 6, 13-15.17-20
Jean 1,35-42

Les lectures bibliques que nous venons d'écouter nous parlent de l'appel, de l'invitation du Seigneur et du changement qui se passe en nous quand on écoute Dieu qu nous appelle..

Nous avons tout d'abord l'appel du jeune Samuel (Première lecture). Cet enfant avait été confié par sa mère au prêtre Elie. Ce prêtre finit par comprendre que la voix entendue par l'enfant est celle de Dieu. Alors, il n'hésite plus. Il renvoie l'enfant à celui qui l'appelle, l' invisible et il lui montre quelle suite il doit donner : "Si on t'appelle, tu diras : parle, Seigneur, ton serviteur écoute."

Le prêtre Élie se garde bien de l'empêcher d'écouter Dieu. Il sait que c'est important de respecter la conscience d'un enfant. Dieu parle au cœur de beaucoup d'enfants. Et comme le prêtre Élie, nous avons à leur apprendre à se mettre à son écoute. Il y a un secret entre Dieu et l'enfant. Il appartient aux parents, grand parents, catéchistes, aux éducateurs de les ouvrir à ce dialogue, à cette rencontre avec Dieu. Ils ont une mission de discernement. C'est ainsi qu'on aide des enfants à grandir. Le texte d'aujourd'hui ne nous dit pas ce qui s'est dit dans la conversation entre Dieu et le petit Samuel. Mais nous savons que cette rencontre a donné une orientation nouvelle à sa vie : «L'enfant grandit ; le Seigneur était avec lui et il ne laissa aucune de ses paroles sans effet».

L’Évangile de ce jour nous parle de Jean Baptiste : « Il voit Jésus passer. Et il dit : «Voici l'Agneau de Dieu». C'est une manière de dire : Voici celui qui aime tous les êtres humains. Un agneau, c'est fragile, doux, sans défense. Au temple de Jérusalem, les fidèles avaient l'habitude de sacrifier un agneau pour la purification des péchés. Plus tard, Jésus sera comme cet agneau : il livrera son Corps et versera son sang pour nous et pour la multitude en rémission des péchés. C'est ainsi que Jésus sera porteur du pardon de Dieu.

Deux disciples de Jean Baptiste l'ont vu montrer "l'Agneau de Dieu". C'étaient des pécheurs du lac de Tibériade. ils entendirent ces paroles et suivirent Jésus». Jésus se retourne et leur demande : "Que cherchez-vous ?"

La même question nous est posée à tous et à toutes aujourd'hui : Que cherchons-nous? C'est vrai que parfois, nous ne cherchons pas du bon côté. Rappelons nous ce que dit Jésus après la multiplication des pains : s'adressant à la foule, il dit : "vous me cherchez parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés" (Jean 6, 26). Beaucoup ne cherchent pas Jésus pour lui-même ; ce qui les intéresse, c'est leur satisfaction personnelle.

Les deux disciples posent la question : "Maître, où demeures-tu ?" nous comprenons qu'ils recherchent un maître et un lieu d'enseignement. La réponse de Jésus est un appel, une invitation à le suivre : «Venez et vous verrez.»

On peut se demander quand est-ce qu'on a reçu une invitation? Qu'est-ce qu'on s'attendait à voir, à vivre? Avons-nous été surpris par ce que nous avons vu? Les invitations viennent de beaucoup de manières, elles sont toutes différentes...certaines arrivent par la poste, d'autres ,par téléphone, d'autres viennent quand on rencontre quelqu'un chez Clarence ou à la pharmacie... d'autres viennnet au moment qu'on s'en attend le moins... Certaines sont très intimes, personnelles, d'autres sont générales, impersonnelles...Peu importe le genre d'invitation, elles posent toutes la même question: pourquoi ne venez-vous pas voir?

Pourquoi venons-nous? que cherchons-nous? Les premiers disciples de Jésus ont dû se demander ces mêmes questions? Malgré leur culture qui se méfiait de la nouveauté, ils sont venus et ont vu quelque chose de nouveau« «Nous avons trouvé le Messie. » Le mot « Messie » veut dire « Christ »..Ils ont rencontré le Messie.

C'est ainsi qu'ils acceptent de marcher, de faire route avec lui et de voir qui il est. Ils ont trouvé celui qu'ils cherchaient. André le dit à son frère Simon. Trouver le Christ (2 fois dans l'Évangile) c'est accepter de ne pas s'installer, c'est accepter de marcher sans cesse. La vocation du disciple que nous sommes tous par notre baptême, c'est de marcher à la suite du Maître. C'est aussi accepter de marcher avec les autres. Ces derniers peuvent être très différents. Les chrétiens n'ont pas tous la même shape. La diversité est une richesse.

Cette semaine, nous prions aussi pour l'unité des chrétiens. Prier pour l'unité c'est reconnaître que nos vocations sont différentes. Il ne s'agit pas de rechercher des compromis entre catholiques,baptistes, protestants, orthodoxes… L'important c'est de nous mettre ensemble autour du Seigneur et d'entendre son appel, son invitation C'est autour de lui seul que pourra se construire l'unité entre tous les chrétiens.

Et après avoir prié ensemble, nous apprendrons à voir en eux des frères et des sœurs. Des chrétiens divisés, des chrétiens qui critiquent les autres à la sortie de la messe ne peuvent pas vraiment témoigner du Christ.

Tout au long de cette semaine, nous prierons pour que notre communauté chrétienne de Saulnierville devienne plus fraternelle et plus unie . Et on fera tout notre possible pour qu'il en soit ainsi. Alors, comme André, nous pourrons dire à d'autres : "Nous avons trouvé le Christ, Celui que nous cherchions." AMEN!




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