miércoles, 28 de octubre de 2015

125e Anniversaire de l’arrivée des Eudistes en Nouvelle-Écosse

Le 14 octobre 2015, la Communauté eudiste de la Nouvelle-Écosse était invitée à participer à une Messe d’action de grâce pour souligner le 125e anniversaire de l‘arrivée des Eudistes en ce milieu. Mgr Antony Mancini, archevêque de Halifax-Yarmouth, présida cette célébration. Il s’est montré des plus enthousiastes en relisant ce que pouvaient signifier à cette époque l’histoire des Eudistes et la spiritualité de saint Jean Eudes.

Pierre Drouin a donné une introduction sur cette histoire et souligna le développement survenu au cours de ces 125 ans. Au terme de cette Eucharistie, j’ai exprimé ma gratitude à l’endroit de mes confrères et de Mgr Mancini, et je leur ai transmis un message au nom des Eudistes.

Beaucoup de gens sont venus des différentes paroisses pour partager avec nous cette célébration; ils étaient remplis de reconnaissance à l’égard des Eudistes. Plusieurs d’entre eux ont bénéficié au cours de ces années, du travail des Eudistes dans le domaine de l’éducation, ou encore dans le ministère pastoral, de même que de leur amitié.

Cette célébration partagée par les Francophones de nos paroisses et notre petit groupe eudiste de
quatre membres seulement, se voulait cependant une reconnaissance à l’endroit de toute la Congrégation qui en septembre 1890 envoyait de France les premiers Eudistes en Amérique du Nord.

Elle acceptait ainsi par là d’assumer à la Baie Sainte-Marie une première institution éducationnelle pour les “Acadiens de la Nouvelle-Écosse”. Peu de temps après leur arrivée, les Eudistes acceptaient la charge de deux paroisses dans la région et commençaient à donner leur enseignement au presbytère de la paroisse pour un groupe de 20 étudiants. Au cours de cette même année, l’on commença à construire le Collège Sainte-Anne, qui a accompli un rôle déterminant et important dans ce milieu, pour la promotion de la langue française et la formation d’une élite locale professionnelle.

Qui pourra dire tout l’impact de cette œuvre dans cette région au cours des années! Les Eudistes ont été en charge du Collège Sainte-Anne jusqu’en 1970 alors qu’il est devenu autonome au sein d’une nouvelle Corporation et qu’il continue à poursuivre l’œuvre d’éducation par toute la région.
Depuis ce moment, les membres de la Congrégation ont été engagés au sein de nombreux champs d’activités sociales et religieuses au cœur de la vie acadienne, comme l’ont souligné les historiens, en tant qu’éducateurs, responsables de communautés chrétiennes, administrateurs, écrivains ou encore comme leaders nationalistes (certains sont même devenus musiciens, physiciens et pharmaciens). Je voudrais souligner ici quelques situations particulières:

1) Les législations anticléricales du Gouvernement Français à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle ont rendu difficiles la vie et le ministère de plusieurs congrégations religieuses en France. Ainsi aux années 1880 et 1900, plusieurs lois ont été votées pour “séculariser” l’enseignement et des communautés de prêtres furent expulsées de France.

Sur cette partie du monde qu’est la Nouvelle-Écosse, le clergé acadien et les laïcs ont dû faire des
recherches pour obtenir une communauté enseignante expérimentée qui veuille venir en ce pays. Des prêtres Eudistes de France furent heureux de répondre aux désirs des Acadiens: il suffit de relire les messages du Supérieur général des Eudistes à Paris, ainsi que ceux des autres prêtres de France et du Canada qui ont partagé les mêmes sentiments à l’endroit des Acadiens. Les Eudistes qui avaient dirigé de nombreux collèges en France, ont été perçus comme candidats remarquables. Ils ont quitté la France et ils sont venus ici en Nouvelle-Écosse. Nous avons même des collections de livres qu’ils ont apportées avec eux, de leurs collèges ou de leurs séminaires, qui témoignent de leur haut degré d’éducation et de la qualité de l’enseignement qu’ils ont transmis en ce pays.

2) Plusieurs d’entre eux furent des professeurs du Clergé de Halifax jusqu’en 1970. Ils ont travaillé avec énergie et dévouement et ils ont obtenu de bons résultats en cette partie du monde qui leur était confiée. Certains Canadiens ont poursuivi leur œuvre; ils sont devenus Eudistes et furent ordonnés prêtres, traversant avec persévérance plusieurs moments pénibles du 20e siècle: guerre, dépression et autres difficultés.

3) Actuellement il n’y a qu’un tout petit groupe d’Eudistes œuvrant en Nouvelle-Écosse, mais ils sont grandement appréciés par leur présence, leur dévouement et leur charisme.
Dans ces quelques mots que je vous adresse au nom de la Province eudiste de l’Amérique du Nord, je me joins aux membres de la Communauté locale, pour remercier Dieu pour tout ce que les Eudistes ont accompli avec grand cœur et générosité pour l’annonce de l’Évangile du Christ et pour la formation des jeunes d’ici. Ils ont préparé ainsi l’avenir de ce milieu. De nombreux confrères ont travaillé ici à travers ces 125 ans, dans la formation du clergé à Halifax, aidés dans la formation à Saint Anne ou dans les paroisses, et de là, beaucoup ont continué la mission à d'autres parties du Canada français et plus tard aux États-Unis; maintenant la mission est élargie jusqu’aux Philippines.

Qui aurait pu deviner tout le développement des Eudistes qui a commencé ici il ya 125 ans. Des remerciements spéciaux aux quatre confrères qui œuvrent encore en Nouvelle-Écosse: Maurice LeBlanc (91ans), Greg Sampson (90 ans), Pierre Drouin et Yvon Dionne. Je m’en voudrais de ne pas mentionner une personne qui vit aux États-Unis mais qui a des racines en Nouvelle-Écosse, et dont on s’est souvenu pendant la célébration, je veux parler de notre cher confrère James Burson, que je remercie de tout cœur. Gardons-les tous dans notre prière. Puisse Dieu nous bénir et faire de nous des missionnaires de sa miséricorde.




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