25 octobre 2015
Jérémie 31, 7-9
Hébreux 5, 1-6
Marc 10, 46-52
Homélie de Gérald Tufts, diacre
Que veux-tu que je fasse pour toi?
Avec cette question, Jésus nous propose une nouvelle vision de la vie.
L’aveugle Bartimée, c’est nous en 2015. Cet homme, assis le long de la route, enveloppé dans son manteau, est totalement dépendant des autres pour son déplacement, ses prochaines activités, et son bien-être. Cette même situation d’aveuglement s’applique à chacun et chacune de nous. Nous sommes souvent comme cet aveugle qui demande l’aide du Seigneur.
Dans nos vies quotidiennes, plusieurs situations difficiles se présentent à nous. Parfois on se dit : mon travail n’a pas de sens, je suis comme un robot, un simple numéro dans une usine, mon opinion n’a aucune valeur. Je suis aussi aveugle que le pauvre homme de l’évangile.
D’autres disent : je passe la plus grande partie de mon temps toute seule dans ma chambre pour personnes âgées, mes enfants ne viennent plus me visiter et me téléphonent très rarement. Je ne sers à rien, je me sens complètement inutile. Je suis cet aveugle au bord du chemin.
Encore d’autres disent : je suis totalement dépendant de la drogue, je suis alcoolique, je meurs d’une maladie terminale, mes finances n’arrivent pas à rencontrer mes besoins, je suis plein d’angoisse et de haine, j’ai même oublié comment pardonner. Je suis aveugle.
Grâce au Christ, nous pouvons retrouver la vue, découvrir de nouveau le sens de la vie, du travail, de la famille, des responsabilités civiques, de la maladie, de l’épreuve et de la mort.
Bartimée était pauvre; nous aussi nous sommes pauvres, dépendant des autres, aveugles comme nous le sommes souvent devant beaucoup des problèmes de nos vies. Le monde est rempli d’aveugles qui ne savent pas d’où ils viennent, où ils vont, ce que la vie signifie, comment affronter la souffrance et la mort.
Pour les chrétiens de tous les temps, l’aveugle de Jéricho reste le modèle du croyant, du disciple qui reçoit le don de la vue et qui est prêt à suivre le Christ. La foi nous donne de nouveaux yeux. Elle nous permet de voir le monde à travers les yeux de Dieu qui illumine et donne un sens à notre existence personnelle et communautaire de chaque jour.
C’est vrai que nous avons personnellement besoin de cette lumière, mais nous en avons aussi besoin pour être capables de la transmettre aux autres, à tous ceux que nous rencontrons.
Jésus nous dit : « Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres ».
Parfois, nos prières qui semblent sans réponses, sont, à la fin, répondues de manières tout à fait inattendues. Passant par des moments difficiles, et qui semblent sans réponse à la prière, plus tard on voit qu’on a reçu des grâces extraordinaires qu’on ne pouvait pas même imaginer possible. C’était ainsi pour Jésus. Jésus a prié dans le jardin d’être délivré de la douleur de ce qui était à venir. Il n’a pas été épargné, mais le Père fait de ce terrible évènement un évènement glorieux; par elle, Jésus entra dans sa gloire; et à travers elle, nous entrons dans la nôtre, tant et si bien, que maintenant nous bénissons et louons cet horrible jour du Vendredi Saint
Voilà ce qui nous est promis dans cette lecture : rien n’est impossible à Dieu. D’une manière ou une autre, que ce soit la guérison immédiate, la guérison après un long temps d’attente, ou une transformation finale de ce qui était le pire en ce qui est le meilleur, l’évangile nous demande de prendre courage, nous lever, de le suivre.
Le Christ veut éclairer notre vie et nous redonner la joie de vivre. C’est à nous de nous ouvrir les yeux, et pour cela, je prie avec vous.
Je prie que la parole de Dieu d’aujourd’hui touche le cœur de ceux qui ont été spirituellement aveuglés, afin qu’ils trouvent la force du Saint-Esprit pour marcher loin de ce qui détruit la foi. Et je demande à vous mes frères et sœurs dans le Christ à unir vos prières aux miennes cette semaine pour que la grâce de Dieu éclaire ceux qui sont dans le besoin afin que leurs yeux s’ouvrent et restent ouverts. AMEN.
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