miércoles, 18 de mayo de 2016

Elections 2017 Le devoir d’espérance

« L’amour sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste. » Benoît XIV

Dans un an ! Déjà !
L’élection présidentielle aura lieu les 23 avril et 7 mai 2017. Les législatives les 11 et 18 suivants.
L’Évangile ne dicte pas de politique. Il invite même à accepter les autorités publiques en place, tout en gardant une véritable liberté intérieure pour que ce qui revient à Dieu soit respecté dans la société (cf. Mt 22. 21 ; Rm 13. 2-4).
Bien plus, il invite les responsables à agir pour le bien commun. Or, en démocratie, tous les citoyens sont responsables… et se doivent d’exercer leur responsabilité suivant leur conscience.
Dans les démocraties modernes, la responsabilité vis-à-vis de la société peut (et doit) s’exercer de manières très différenciées, mais il est incontestable que l’action politique est souvent capitale pour cette recherche du bien commun.

Les chrétiens peuvent avoir des opinions différentes (et c’est pourquoi cette note est aussi précoce car elle ne veut pas interférer avec ce qu’il est convenu d’appeler les primaires). Mais tous doivent fonder leur opinion ! Analyser et réfléchir sur la situation actuelle, contempler, prier. Contemplation du Père, Créateur de l’univers et Père de toute l’humanité, contemplation du Christ qui fait de chaque homme et de chaque femme son frère ou sa sœur et reconnaît à chacun sa dignité de fils de Dieu, contemplation de l’Esprit qui agit dans tous les cœurs et veut rassembler l’humanité.

Il faut le dire clairement, le catholique, comme chaque citoyen, a le droit et le devoir d’exercer son contrôle sur les pouvoirs publics !

il exprime son opinion personnelle, notamment sur les devoirs et sacrifices qui lui sont imposés,
il n’accepte pas d’être contraint d’obéir sans avoir été entendu,
il sait que l’histoire ne retourne pas en arrière, et c’est pourquoi il veut agir sur les nouveaux courants d’idées, il accepte, comme le Christ l’y invite, de laisser croître dans la société l’ivraie avec le bon grain, quand la paix sociale l’exige. Il accepte donc de ne pas inscrire toute la morale chrétienne dans la loi si la concorde civile l’exige. En ce domaine, il écoute sa conscience pour déterminer ce qui est possible à un moment donné,
il travaille à mettre l’homme –et notamment le pauvre- au centre des préoccupations de la société et des politiques,
il refuse toute idéologie qui prétendrait imposer une vision du bien et du mal,
il est témoin de l’histoire et de la culture de notre pays, marqués par la foi catholique,
il agit lui-même au cœur de la société (associations, partis, services…)
il ne dénigre personne et cherche à faire confiance en connaissance de cause.
Pour réfléchir, il s’informe en variant ses sources. Et même s’il ne peut pas devenir spécialiste de tous
les grands chantiers contemporains, il profite de cette année pour approfondir ses connaissances sur les thèmes qui, forcément, affleureront pendant la campagne électorale.

l’unité du pays et la paix sociale,
l’organisation de la démocratie au XXIème siècle,
l’accueil des étrangers,
la sécurité et la défense,
l’Europe,
la lutte contre le chômage,
la formation des jeunes,
la défense de l’environnement,
l’organisation sociale,
le nucléaire,
L’organisation territoriale,
La politique étrangère.
En démocratie, chacun est responsable de tout. Comme responsable, chacun, dans sa vie personnelle, sait que tout n’est pas possible et que les trop belles promesses sont des portes ouvertes sur le désenchantement…

Les chrétiens ont une responsabilité particulière : frères du Christ Dieu incarné, ils se doivent d’être humbles et réalistes ; frères du Christ homme ressuscité, ils doivent au monde l’espérance.


† Mgr Michel Dubost
Évêque d’Évry – Corbeil-Essonnes
le 16 mai 2016





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