jueves, 18 de agosto de 2016

20e dimanche, année 2016

Jérémie 38, 4-6.8-10

Psaume 40 (39)

Hébreux 12, 1-4

Luc 12, 49-53

Au cours des derniers jours, on entend parler des feux de forêt en Nouvelle-Écosse et on a beaucoup vu de reportages de Fort MacMurray, dans les derniers mois... donc on sait ce que c'est que du feu et des incendies...et aujourd'hui, on parle du FEU dans l'Évangile...

C’est Dieu qui a mis le feu au coeur de l’humanité. Après vingt siècles, l’incendie s’est étendu à toute la terre. On ne pourra jamais l’éteindre. Alors même qu’on le croit maîtrisé, il couve sous la cendre et il suffit que se lève le souffle déroutant de l’Esprit pour que les flammes s’élèvent de par tout le monde.

Jésus,lui-même l’avait avoué : « Je suis venu apporter le feu sur la terre ».(v.49) Ce feu dont il veut embraser le monde, quel est-il?

C'est évidemment une image à ne pas prendre matériellement. Jésus, nous nous en souvenons, a précisément refusé de «faire tomber le feu du ciel » sur un village de Samaritains qui ne voulaient pas le recevoir. Pour faire simple, disons que, dans toute la Bible, le feu est le symbole de Dieu: Ce feu, c’est le feu de Dieu. Il parcourt toute la Bible.

+Il brûle le buisson ardent sans le consumer jusqu’à allumer dans le coeur de Moïse la passion de libérer son peuple de l’esclavage. (Exode 3.2ss)

+Il embrase le coeur du prophète Jérémie lorsqu’il ne peut pas ne pas crier la Parole de Dieu. (Jérémie 20,9)

+ Il dévore le coeur de Jésus qui le pousse vers les foules abandonnées pour leur dire qu’elle sont aimées de Dieu.

+ Saint Luc nous a rapporté l'effusion de l'Esprit Saint, à la Pentecôte, sous la forme d'un feu qui pénètre les apôtres et leur donne une parole enflammée (Actes 2,1ss)

Prendre feu pour s’être approché de Dieu...

Si ce feu, c’est Dieu lui-même, alors personne ne peut sortir sain et sauf de sa rencontre. Au contact du feu, on brûle. Or, aucun être humain ne s’est autant approché de Dieu que Jésus : « Je dois recevoir, dit-il, un baptême, et comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli »(v.50). Dans cette confidence faite aux siens, Jésus parle de sa passion, de son épreuve de souffrance et de mort, Le mot «baptême» en grec signifie «plongée». Jésus sait qu'Il va être plongé dans la souffrance et la mort pour conduire à la victoire de la résurrection. Oui! le feu de Dieu se propose d’enflammer le coeur de tout homme et de toute femme pour purifier et illuminer sa vie.

Comment ne nous en coûterait-il pas, à nous aussi, d'être chrétiens, chrétiennes?

Nous avons certainement dévalué le baptême. Si Jésus a mis le prix, pour sauver le monde, comment nous étonnons-nous que notre vie chrétienne, à Sa suite, nous coûte aussi quelques sacrifices ?

Dans la deuxième lecture, prise de la Lettre aux Hébreux, 12, 1-4).on lit « Il a enduré l'hostilité des pécheurs : nous devons donc, les yeux fixés sur Jérus, courir l'épreuve avec endurance. » Nous tous, baptisés dans le Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés (plongés)... ensevelis avec lui... pour mener, nous aussi, une vie nouvelle. » (Romains 6, 3-4).

C'est bien, semble-t-il, le sens de cette finale de l'Évangile, surprenante , même choquante: « Je ne suis pas venu mettre la paix dans le monde mais la division» (v.51)

La vie du baptisé, qui veut suivre le Christ, est une option décisive: il faut prendre position... pour ou contre Jésus. C'est ce qu'on appelle une option! La foi, dit Jésus, devrait passer avant tous les liens familiaux les plus sacrés. Et Jésus répète cela souvent (Luc 9, 59-62; 14, 26; 18, 29). Jésus a annoncé pour Ses disciples un destin semblable au Sien. Avons-nous le courage de nos choix chrétiens ? Avons-nous le courage de notre foi, même au milieu d'un monde qui n'a pas fait le même choix que nous ? Communier au Corps livré, et au Sang versé, cela mène loin.

La mission de Jésus déroute et dérange. C'est un feu. M'arrive-t-il d'avoir à prendre position « pour » Jésus, même s' il en coûte? Seigneur, enflamme nos coeurs!






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