jueves, 20 de octubre de 2016

29e dimanche - année C

16 octobre 2016

Exode 17, 8-13

Psaume 121 (120)

II Timothée 3, 14 - 4, 2

Luc 18, 1-8

Foi et ténacité dans la prière

Dans la parabole de l’évangile d’aujourd’hui, Jésus insiste de nouveau sur l’importance de persévérer dans la prière.

Un juge ne respecte pas Dieu et se moque des hommes. Or, une veuve lui demande justice contre ses adversaires. Le juge refuse, mais cède finalement à cause de la persévérance, de la ténacité de la femme. « Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit? Et il les fait attendre! Je vous le déclare : il leur fera justice bien vite » (Luc 18, 7-8).

Pour Jésus, la prière est liée à la foi faite de confiance, de fidélité et de persévérance. Il rend grâce à Dieu lorsqu’il rencontre sur son chemin quelqu’un qui prie avec foi.

Aucune prière ne se perd dans le néant et ne porte pas de fruit, mais elle reste cachée dans le mystère de Dieu. Il faut accepter d’attendre en silence, confiant en la parole de Jésus : « Quiconque demande reçoit; qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira (Luc 11, 9-10).

Dieu exauce ceux et celles qui crient vers lui jour et nuit. Pourtant, qui d’entre nous n’a pas été confronté à son éprouvant silence? Jésus lui-même s’est heurté au silence de Dieu. Sur la croix a lancé ce cri de détresse qu’il emprunte au psaume 22 (21) : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné »(Matthieu 27,46)? Face aux conflits, injustices, maladies, violences, on dirait qu’il ne nous entend pas, qu’il ne nous exauce pas.

Pourtant, la Bible nous montre que la présence aimante de Dieu est bien plus forte que son absence, qu’il finit toujours par nous sauver, nous libérer, comme il l’a fait pour Jésus en le ressuscitant d’entre les morts. Pâques aura toujours le dernier mot sur le désespoir.

Méditer l’Écriture

Pour apprendre à prier et pour prier, pour renouveler nos prières et pour persévérer, nous avons les enseignements de la Parole de Dieu, de l’expérience de Jésus lui-même, des saints, d’une grande variété de célébrations dont le sommet est l’Eucharistie.

OUi! Pour soutenir la foi et la prière, rien de mieux que de méditer la Parole de Dieu qui nous aide à tenir bon dans le combat spirituel. La richesse spirituelle des Saintes Écritures est inépuisable. C'est ce que nous lisons dans la deuxième lecture, où Paul rappelle à son compagnon Timothée, responsable de communauté: «Depuis ton plus jeune âge, tu connais les textes sacrés : ils ont le pouvoir de te communiquer la sagesse, celle qui conduit au salut par la foi que nous avons en Jésus Christ» (II Timothée 3, 15).

Dieu se communique à nous par la méditation de sa Parole qui nous fait communier à sa vie. La Parole nous travaille plus que nous la travaillons, nous provoque et nous convoque à l’amour de Dieu, à prier sans nous décourager.

Demandons-nous ce matin: Quelle place accordons-nous dans nos vies à la prière ? Aimons-nous prier ou, au contraire, avons-nous tendance à voir dans la prière quelque chose de «boring», d’ennuyeux dont nous nous dispensons facilement? Rappelons-nous que notre prière est aussi missionnaire... que la foi est la force de l’Esprit qui traverse l’univers et qui le transfigure inlassablement. Riches de tous ces trésors, il nous arrive encore de rester sans appétit spirituel et de ne pas nous presser à nous mettre en prière.

C’est la conclusion de la parabole qui devrait nous faire dresser l’oreille. On dit que le monde va mal, qu’on se moque tant de Dieu que des hommes. Mais, prions-nous, comme la pauvre veuve, sans nous décourager ?

Je me demande toujours qu'est-ce qui en serait de l’histoire de l'humanité sans ces milliers de "mains levées" vers Dieu, le jour, la nuit, dans "ces coeurs en prière" qui sont comme les avant-postes de la victoire du Christ ressuscité? Que deviendrait notre terre sans l’inlassable foi de ceux et celles qui refusent de baisser les bras et qui proclament la parole de justice « à temps et à contretemps ? » un peu comme on le lisait dans la Première lecture?

«Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre? » (Luc 18, 8).

Jésus demande avec tristesse, à la fin de ce passage : "Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?"

Parole terrible, et qui questionne chacun d'entre nous! Elle montre en tout cas que pour Jésus, il y a un lien évident ente tout ce qu'il vient de dire sur la prière, et la foi. Une prière confiante ne peut reposer que sur la foi en un Dieu bon, miséricordieux, qui prend soin des hommes et femmes de la terre ; La prière est en elle-même une "confession" de cette foi.

La foi ne consiste pas à croire que Dieu existe, mais à croire qu'il peut intervenir dans ma vie (à sa manière, bien sûr, qui n'est pas forcément ce que j'attendais !), si je m'ouvre à son action - et qu'il intervient toujours pour mon bien (même si celui-ci n'est pas forcément tel que je le pense !). La foi, c'est de croire que Dieu m'aime...

Prions!



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