martes, 17 de enero de 2017

Présentation de la deuxième semaine du temps ordinaire, Année A

Les vêpres de ce soir nous permettent d’inaugurer la deuxième semaine du temps ordinaire. La quintessence des textes soumis à notre méditation par l’Eglise, nous invite à voir dans l’Emmanuel, le Christ de notre foi ‘’l’agneau véritable qui sera immolé pour le salut du genre humain’’. C’est ainsi que l’annoncent Isaïe et, à la suite, Jean-Baptiste. Paul est fier de se proclamer son apôtre et de dire aux chrétiens de Corinth : « vous êtes un peuple sanctifié dans le Christ-Jésus ».

La subtilité des textes ainsi mentionnée, s’aperçoit nettement dans l’antienne d’ouverture de la semaine : « Que toute la terre se prosterne devant toi : Seigneur, qu’elle chante pour toi, qu’elle chante à la gloire de ton nom, Dieu Très-Haut ». L’antienne d’ouverture, nous ouvrant ainsi à l’intelligence des textes de ce dimanche, permet de voir en Jésus de Nazareth, le visage parfait du Père. Jésus est le Fils propre de Dieu le Père, Il s’est incarné, et s’est livré par amour pour nous ; mourant sur la croix pour effacer nos péchés, nous délivrer du mauvais, nous racheter de la malédiction qui pesait sur nous et nous conférer l’adoption filiale.

Le Chrétien étant l’homme de l’avent actuel du Dieu de l’éternel avenir, peut donc tranquillement aller à la rencontre du présent et de l’avenir dans la foi en Jésus-Christ. Il n’adore ni les idoles du présent ni celle de l’Avenir. Grâce à la foi, il marche plus lentement vers l’avenir que l’homme de l’utopie. En recevant la justification de Dieu par la rédemption de son Fils qui s’est Incarné, il n’est plus esclave de la loi, mais il est participant à la grâce divine et est appelé à tendre à la sainteté. C’est la raison pour laquelle le Christ durant son ministère publique de la Galilée à Jérusalem en passant par la Samarie, prend la peine d’entrer en contradiction avec la loi mosaïque. Ce que nous instruira les évangiles du mardi et du mercredi extraite des écrits de saint Marc : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat ». C’est la raison pour laquelle Bernard Sesboué dans son ouvrage la pédagogie du
Christ dira que Jésus est « la sacramentalisation de la présence de Dieu parmi les hommes, ce qui est le don de Dieu livré aux hommes pour leur salut ». Il est la présence personnelle du Fils de Dieu parmi les hommes. Cette présence d’Incarnation est le fait de l’individualisation du Mystère de Dieu dans l’humanité de l’homme Jésus. L’Incarnation apparaît ainsi comme une action de la liberté divine. Elle est la relation intradivine du Père, du Fils et du Saint-Esprit, ceci pour ainsi dire exemplaire de l’amour de Dieu envers les créatures que nous sommes. Karl Barth le dira très bien : « L’Incarnation est un pure miracle, une action qui relève de la seule miséricorde divine ».

Les textes du Jeudi et du vendredi, nous le montrerons si bien, en mettant en exergue le sacrifice expiatoire du Fils de Dieu pour l’humanité.

Le salut apporté par le Christ, est pour l’homme la grande manifestation de l’Amour du père pour nous. Ce salut passe par trois moments décisifs : le temps de l’accoutumance et de la prophétie, sous le régime de la première alliance, le temps de l’accomplissement qui donnera lieu au récit de l’évènement Jésus et le temps de l’Eglise, sacrement du salut, dans laquelle des hommes demeurent toujours en devenir de conversion.

L’Ancien Testament marque ainsi la continuité du salut dans le Nouveau Testament. « Le passage de l’Ancien Testament au Nouveau Testament n’est pas seulement historique, il est existentiel puisqu’il jette une lumière nouvelle sur les récits de l’ancien. C’est dans ce sens que tous les Mystères de la vie du Christ ont leur vérité ». Nous l’apercevons à titre méditatif dans les textes du samedi et du dimanche.

Terme de méditation : En Jésus l’agneau de Dieu l’humanité est justifié.
Disposition d’ordre pratique : Le mercredi nous aurons à l’accoutumé la méditation du chapelet, le jeudi notre séance d’adoration aura lieu avec pour texte de méditation : la prière, extraite du lectionnaire eudiste à la page 41 : prier, c’est continuer la prière de Jésus Christ.

Farid Friacre GBANKOTO


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