martes, 14 de marzo de 2017

Deuxième dimanche de carême A

12 mars 2017

Genèse 12, 1-4a

Psaume 33 (32)

2 Timothée 1, 8b-10

Matthieu 17, 1-9

Dimanche dernier, nous avons vu Jésus sous son aspect le plus humain. Il était tenté de faire des choix contraires à sa vie de Fils de Dieu, à sa mission. Il a préféré rester un homme ordinaire qui éprouve la faim et subir la condition humaine sans aucun privilège. Il a choisi de vivre sa mission: mourir pour nous sauver.

La gloire de Dieu sur un visage d’homme...

Oui, Jésus était un homme comme nous, avec de vraies mains qui saignaient, de vrais yeux qui pleuraient, un vrai corps qui se fatiguait. Il est un homme qui est mort, d’une vraie mort.

Quelques temps avant sa passion, ce Jésus, si humain, prit avec lui ses amis intimes, Pierre, Jacques et Jean, et, sur une haute montagne, il a laissé transparaître dans son corps la lumière de sa divinité. Les signes en étaient clairs:

*la montagne,

* la métamorphose lumineuse, (μετεμορφώθη) métamorphosé:

*la nuée lumineuse, les couvrit de son ombre...(Luc 1,35)

*la voix qui vient du ciel...

La vraie foi chrétienne n’est pas de penser que Dieu existe, mais d’oser affirmer que la gloire du Dieu unique d’Israël est sur le visage d’un homme en chair et en os, Jésus ! Les apôtres Pierre, Jacques et Jean croyaient en Dieu, mais ils devaient faire un pas de plus... croire en Jésus, croire en sa divinité...

Aujourdhui, beaucoup se disent «chrétiens non pratiquants ». Si on leur demande de préciser leur pensée, ils disent : « Mais je crois en Dieu! » C'est une erreur car cette croyance-là n’a absolument rien de chrétien. Les juifs, les musulmans,même les animistes et la plupart des hommes et femmes croient en Dieu sans être chrétiens, chrétiennes.

Dans le Credo que nous prions à la messe, nous affirmons croire en Dieu (bien sûr!), dans les deux premières lignes seulement, au tout début. Et dans tout le reste, nous exprimons notre croyance spécifiquement chrétienne: c’est la foi dans le Christ qui fait le chrétien, c’est Jésus, Dieu qui s’est fait homme, qui remplit notre Credo. Nous ferons attention à cela quand nous le prierons après
l'homélie.

Nous sommes appelés, nous aussi, à la transfiguration

« Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit fait Dieu »disaient les Pères de l'Eglise. Nous disons "pour que nous ayons la vie divine en nous..."

La transfiguration éclaire en effet la question la plus importante de nos coeurs d’hommes et de femmes: la vie a-t-elle un sens ?

Beaucoup de choses humaines ont un sens en elles-mêmes : l’amitié, l’amour, la maternité, la paternité. la culture, le progrès, la justice et tant de valeurs reconnues de tous et de toutes.

Mais il y a aussi beaucoup de non-sens:On dit souvent:Ça n'a pas de sens!

*cet enfant qui souffre et qui va mourir,

*ces massacres de populations, de vistimes innocentes,

*cet ouragan ou ce tsunami qui tuent tant de monde.

On se pose cette question: qui va bien l’emporter: ce qui a du sens ou du non-sens ? Est-ce la mort, la destruction, le mal, qui sont au bout de tout ? La réponse de notre foi est la réponse même de Jésus:

L’être humain, si fragile qu’il soit, n’est pas fait pour finir dans un trou, en terre. L’être humain est destiné à être «transfiguré en Dieu».

Notre baptême nous fait entrer dans la vie de Jésus ressuscité. Dans son évangile, saint Matthieu ose utiliser le même mot pour nous dire que « le visage de Jésus resplendit (ἔλαμψεν) comme le soleil » (Matthieu 17, 2)

et qu’«alors les justes resplendiront (ἐκλάμψουσιν) comme le soleil »... (Matthieu 13, 43).

Frères et soeurs,

Pas besoin d'aller sur une haute montagne pour rencontrer le Christ Jésus vivant et rayonnant. Aujourd'hui,renouvelons notre foi en Jésus, dans le Credo, et dans la célébration,où il nous parle et nous invite à sa table pour partager le Pain de vie.Prenons au sérieux l'appel que le Père nous adresse:« Ecoutez-le »

Redisons les mots de Pierre: «Seigneur, il est bon que nous soyons ici» (Matthieu 17,5).



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