miércoles, 3 de mayo de 2017

Troisième dimanche de Pâques 2017

Actes 2,14.22-33

Psaume 16(15)

I Pierre 1,17-21

Luc 24, 13-35

L’Évangile de ce dimanche nous rapporte ce qui s’est passé à la suite de la rencontre de Jésus avec les disciples d’Emmaüs.

C’était au soir du premier jour de la semaine, c’est-à-dire le dimanche de Pâques. Jésus venait d’être arrêté, condamné et mis à mort sur une croix. Les deux disciples l’avaient vu enfermé dans son tombeau. Pour eux, tout était fini. Ils étaient complètement découragés. Il ne leur restait plus qu’à retourner chez eux, à Emmaüs.

Or voilà que sur la route du retour, un “inconnu” les rejoint. C’est Jésus mais ils ne le reconnaissent pas. Pour le reconnaître, il leur faudra deux moments importants:

Tout d’abord l’explication des Écritures ; Jésus les laisse parler de ce qui leur arrive, de leur découragement; puis il reprend tout ce qui est dit à son sujet par Moïse, les prophètes et les psaumes…

Ensuite, il y a eu ce qui s’est passé à la maison : ils l’ont reconnu à la fraction du pain.

Alors tout a changé pour eux. C'est la réflexion que font les deux disciples qui doit avant tout nous retenir : « Ne sentions-nous pas nos cœurs bruler alors qu'il nous parlait ?»(v.32) Et même s’il est déjà tard, ils repartent à Jérusalem pour annoncer la bonne nouvelle aux onze apôtres et aux autres disciples.

Frères et soeurs, ce même Jésus, nous le rencontrons à chaque messe. Ce matin, nous sommes venus à l’église avec nos petits - et nos grands - soucis, peut-être de grosses peines; peut-être de grandes souffrances. Et peut-être, pour beaucoup, l'avenir apparaît bien sombre, comme il l'était pour les deux disciples. Et nous ne voyons pas trop quel sens donner a notre existence.

Et beaucoup de gens autour de nous sont ainsi. L’Évangéliste Luc nous donne ce récit non pas tant prouver la résurrection du Christ, mais pour nous montrer comment chacun, chacune de nous peut
faire l'expérience de cette résurrection dans sa vie personnelle.

À la messe, le Seigneur renouvelle donc pour nous ce qu’il a fait pour les disciples d’Emmaüs: Il nous éclaire par sa Parole et il nous partage son Pain eucharistique. Nous devons alors nous poser une question qui est bien importante: Quand nous repartons de la célébration de la messe, qu’en reste-t-il? Avons-nous le même enthousiasme et la même manière de penser que les disciples d’Emmaüs ?

Parfois, j’ai envie de dire que nous ne vivons pas assez nos messes comme un temps fort. Chaque semaine, nous sommes appelés à nous nourrir à la table de la Parole et à celle de l’Eucharistie. Si nous avons vraiment rencontré et accueilli le Seigneur, nous comprenons qu’il nous reste à faire la même chose que les disciples d’Emmaüs, c’est-à-dire repartir nous aussi avec le même enthousiasme qu’eux et annoncer aux autres ce que nous avons vécu : C’est vrai, le Christ est ressuscité. Il est vivant,

Dans notre région marquée par l’indifférence ou l’incroyance, le Seigneur compte sur nous. Il attend de nous que notre vie fraternelle raconte aux autres cette rencontre avec Lui. Nous qui nous rassemblons à l’église le dimanche, nous ne voyons pas le Seigneur ; mais il est là présent pour raviver notre foi et notre amour et nous préparer à la mission qu’il nous confie, comme il l’a fait pour les disciples,

Le problème c’est que, trop souvent, nous vivons nos Eucharisties d’une manière un peu trop routinières. Il nous reste à découvrir la nouveauté et la force de cette rencontre pour en témoigner autour de nous.

Ce temps de Pâques, c’est précisément celui du renouveau. Laissons-nous renouveler par la présence du ressuscité mais aussi par les témoignages des premières communautés chrétiennes.


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