miércoles, 14 de junio de 2017

Dimanche de la Sainte Trinité

Le Dimanche qui suit la Solennité de la Pentecôte, la Liturgie de l’Église nous invite maintenant à fêter la Solennité de la Très Sainte et Adorable Trinité. En une seule fête, l’Église récapitule un des plus grands mystères de notre Foi qui nous fait reconnaître et adorer UN SEUL DIEU en Trois Personnes égales et bien distinctes. Le Père tient de Lui-même l'unique substance divine. Le Fils procède du Père par génération éternelle et le Saint-Esprit procède éternellement du Père et du Fils comme d’un seul et même Principe, en tant qu’Ils sont un seul Dieu. Le Père, le Fils et le Saint Esprit se compénètrent mutuellement dans la plus parfaite "circumincession" d’Amour et agissent par une seule et même opération sur le monde. Il est juste que l'Église nous enseigne (après l'Esprit de Pentecôte qui nous commande d'annoncer le vrai Dieu aux païens et aux juifs) en quoi le Dieu chrétien est véritablement communion d'Amour.

Qui est la Trinité ?

Croire au mystère d'un seul Dieu en trois personnes, est l’une des choses les plus difficiles dans la foi chrétienne. Croire en un Dieu unique, et aussi relations en lui-même au point d’être trois, c’est tout de même un étrange mystère. Et ce d’autant plus que le mot n’apparaît pas dans le vocabulaire biblique. Au tout début du livre de la Genèse, Abraham reçoit la visite du seigneur sous la forme de trois mystérieux personnages. Le texte de la Bible alterne singulier et pluriel au point que l’hospitalité d’Abraham devint, pour les chrétiens, le symbole par excellence et la préfiguration de la Trinité. Les évangiles eux aussi connaissent les trois termes : le Père, le Fils et l’Esprit, pour désigner Dieu. Les textes les plus clairs à cet égard sont ceux de l’annonciation, du baptême de Jésus et, à la fin de l’Évangile de Matthieu, de l’envoi en mission.

Divinité une et trine

Il faudra plus de trois siècles pour que le mot Trinité apparaisse, sous la plume d’Athanase
d’Alexandrie. Le terme, formé à partir du grec "trias", décrit cette réalité étonnante d’une divinité «une et trine» proposée à la foi des chrétiens. S’agirait-il d’une invention tardive, quelque peu éloignée du message originel de Jésus? N’a-t-on pas "brodé" sur Dieu? Pour se convaincre du contraire, il faut revenir à l’histoire des premiers chrétiens. Juifs avant tout, ils partagent le monothéisme ombrageux d’Israël face à l’idolâtrie régnante. Ils ont donc assez logiquement du mal à rendre compte, par des concepts, de l’expérience vécue avec Jésus.
Sa résurrection est le meilleur gage de sa divinité, mais il ne nie pas l’existence d’un Créateur et Père, au contraire. Ainsi Jésus est vraiment Fils de Dieu et il envoie aux apôtres un Défenseur (Paraclet), l’Esprit, qui leur met, au cœur et sur les lèves, les paroles de vérité et de vie. Mais il existe une autre source de la foi : la liturgie. Le baptême n’est-il pas donné, selon Matthieu, "au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit?". Ne commençons-nous pas nos prières par un signe de croix qui est fait "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit?".

La liturgie eucharistique est d’une grande richesse à cet égard. Les textes des prières qui la composent proclament un mouvement interne à Dieu. Il est don, dans la Création, l’Incarnation et l’action permanente et renouvelée de l’Esprit. Il est amour, et l’amour est tout sauf immobile. Il est vie, et il n’existe pas de vie sans engendrement. Il est impossible au chrétien de se fixer sur une personne de la Trinité, car chacune d’elle réoriente le regard vers une des deux autres. Le croyant est alors en quelque sorte intégré à ce mouvement de vie et d’amour. Ce mouvement perpétuel d’une personne à l’autre de la Trinité montre aussi la divinité du Fils et celle de l’Esprit, ainsi que leur unité au Père.


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