lunes, 10 de julio de 2017

14ème dimanche - 9 juillet 2017

Zacharie 9, 9-10

Psaume 145 (144)

Romains 8,9.11-13

Matthieu 11,25-30

Je trouve que l'évangile que nous venons d’entendre est beau, qu’il a quelques aspects très intéressants et qu’il nous révèle de bonnes choses

Tout d'abord, Jésus rend gloire à son père d'avoir révélé aux « petits » ce qu'il a caché aux savants et aux sages. Puis il invite chacune, chacun à prendre son joug sur ses épaules et à devenir son disciple car, dit-il, « Je suis doux et humble de cœur. »

Ça me frappe toujours de voir que Dieu, par la bouche de Jésus, se définit non pas comme «puissant» mais comme «doux et humble». Le«doux»n’est pas d’abord un amorphe, un incapable… c’est plutôt le fort, capable de dominer ses réactions face aux agressions de tous les jours, face à la violence. C’est aussi ce que la première lecture, du livre de Zacharie, nous disait du Messie venant non comme un roi puissant mais comme «juste, victorieux, humble, monté sur un âne».(Zac 9,9)

Nous savons que «les petits, les humbles», ont une place toute spéciale dans l'Évangile. Le Père a pour eux un amour préférentiel. Marie se dit être l'une d'entre eux, quand elle le proclame au début du Magnificat: « Mon âme exalte le Seigneur... car il s'est penché sur l’humilité de sa servante. »

Lorsque Jésus rend gloire à son Père pour avoir révélé aux «petits» les choses cachées aux sages, ces
petits dont il parle, ce sont ses disciples. Quand on a lu un peu les évangiles, nous savons qu’ils n'étaient pas des petits naïfs… Ils étaient des adultes qui connaissaient les façons de faire du monde: Nous nous rappelons de Matthieu, le collecteur d’impôts, qui savait faire de l'argent; de Simon, le Zélote qui connaissait l'art de la guérilla; de Pierre, Jacques et Jean qui étaient des pêcheurs qui savaient guider leur barque sur le lac et jeter le filet. Ils avaient tout abandonné pour devenir des disciples de Jésus.

Lorsque Jésus les invite - et nous invite - à la simplicité du cœur, il ne nous invite pas à une attitude enfantine ou à un style infantile de vie spirituelle. Il nous invite à une forme très exigeante de pauvreté du cœur c’est-à-dire à le suivre comme disciples et donc à abandonner nos sécurités, et spécialement notre soif de pouvoir, de la même façon que ses disciples avaient tout abandonné pour le suivre. Vous allez admettre avec moi que cette douceur et cette humilité sont des valeurs qui n’ont pas beaucoup de preneurs de nos jours.
 L’enfant se caractérise par son impuissance. L'enfant peut être, à sa façon, aussi intelligent ou aimant qu'un adulte. Mais parce qu'il n'a pas encore accumulé de connaissances, de biens matériels et de relations sociales, il est dépourvu de pouvoir. Dès que nous devenons adultes, nous voulons exercer pouvoir et contrôle : sur nos propres vies, sur les autres personnes, sur les choses matérielles, et parfois même sur Dieu. C'est à cela que Jésus nous demande de renoncer lorsqu'il nous demande d'être comme de «petits enfants».

Nous pouvons tous et toutes, suite à la méditation de cette page d’évangile, faire un petit exercice de connaissance de soi, qui pourrait être d'examiner les diverses formes sous lesquelles s'exprime, dans les divers aspects de notre vie, notre soif de pouvoir, et comment nous défendons ce pouvoir. “I’m the boss!”

Contemplons alors notre Seigneur qui est venu non pas comme un roi puissant sur son trône, mais comme un prophète humble et sans pouvoir, «sur un âne» et regardons aussi la simplicité de Marie, sa mère, qui nous dit « Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. » Et puissions-nous, un jour, chanter tous ensemble durant les siècles des siècles: « Béni soit le Dieu d'Israël, car il a regardé la petitesse de ses serviteurs de ses servantes. »



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