jueves, 19 de octubre de 2017

28è dimanche du temps ordinaire, Année A


Heureux, heureuses les invité(e)s au repas su Seigneur

P. Pierre DROUIN


Si vous avez remarqué au cours des derniers dimanches, on nous fait méditer des paraboles, des histoires où, d’une façon surprenante, choc, on nous présente le Royaume de Dieu.

L’exemple de ce dimanche employée par Jésus nous est assez familier puisque je crois que nous avons tous et toutes été invités, un jour, à des Noces. Nous allons donc essayer d'en retenir l’essentiel, ce qu’il y a de plus important pour nous tout en cherchant à comprendre certains détails de la Parabole que nous n’aimons pas du tout.

De fait si nous l’avons bien écoutée, on peut dire que c’est la plus belle histoire du monde, c'est la plus belle histoire d’amour.

Il était une fois un Dieu (.Roi v.2) heureux. Tellement heureux qu'Il voulut faire partager son bonheur. Ce Dieu-là vivait d'amour: Quand on éprouve tant de bonheur et quand on n'est qu'amour pur. (Dieu est amour: I Jean 4,8) comment ne pas avoir envie de partager encore plus ce bonheur ? Alors Dieu décida d'épouser l'humanité, pour l'introduire dans sa famille, dans sa vie, dans son amour. Et ce fut l'Incarnation du Fils. « Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils. » Oui, Dieu marie son Fils. Jésus est amoureux de l'humanité : Il nous aime passionnément. Pas étonnant que cette image des noces apparaisse bien souvent dans toute la Bible car c’est ce que Dieu veut nous dire et redire continuellement qu’il est Amour pour toute l’humanité.

Ne pensez-vous pas que ce serait mieux de voir «ma “religion», «ma foi» comme une histoire d’amour au lieu de la voir comme “des vérités à apprendre” ou “des commandements à observer””?

De fait, Dieu invite, Dieu appelle : nous sommes libres de répondre ou non. Ça me rappelle qu’avant de vous donner la communion, je dis une très belle formule : « Heureux, Heureuses les invité(e)s au repas du Seigneur. » La messe, ce n'est pas n’importe quel «petit lunch», Non! C’est Dieu qui invite: « tel jour, à telle heure, le Seigneur Jésus célébrera ses noces avec Sa princesse, l’humanité. Vous êtes cordialement invités au festin qui suivra leur engagement. Réponse S.V.P. L'événement est très important! C'est l’événement par excellence.

Mais ensuite, la parabole passe au tragique, comme tant de paraboles de la fin de la vie de Jésus. (Car
nous sommes au chapitre 22 et la fin de l’année liturgique s’en vient…) Il s'agit bien de la liberté de l’être humain. Jésus adresse à ses contemporains son ultime appel : « Mon repas est prêt : venez, venez à mon repas d'amour. « Mais les invités n’en tiennent pas compte ». Ils n'ont pas le temps. (Vv 5ss)

La description de l'inconscience de ces invités apparaît encore de nos jours. « Comment voulez-vous que j'aille au repas de Jésus ?-

*Je n'ai que mes dimanches pour faire un peu de sport.», dit l'un.

*C’est le jour où j’en profite pour faire le ménage », dit une autre, «car je travaille toute la semaine».

*Et mille autres raisons à apporter…”je suis paresseuse”… ou “la messe, c’est boring!”

Comment se fait-il qu'il nous arrive ainsi de préférer nos petites affaires à l'invitation de Dieu ? Je sais bien que la plupart ne se rendent pas compte de ce qu'ils font. Ce n’est pas de la mauvaise intention! On ne leur a peut-être pas assez montré la beauté de l’Eucharistie.…

Vient ensuite la finale que nous comprenons difficilement. Que tous soient invités, les mauvais et les bons, on s’en réjouit car ça ressemble bien à notre Dieu mais qu'un de ceux qui a bien voulu venir, invité à l’improviste, soit rejeté et condamné, pour n'avoir point sur lui le vêtement de noce, voilà qui nous paraît tout à fait injuste. Ça le serait s'il fallait prendre tous les détails de cette histoire à la lettre.

En fait, Matthieu a ajouté cette autre petite parabole : celle du roi qui examine les convives et chasse, de façon très dure, l’homme qui ne porte pas le vêtement de noces. Que veut-il nous dire ?

Simplement qu'il ne suffit pas de dire “oui” au Royaume comme « des consommateurs ». Qu'il faut, en plus, prendre les manières, les habitudes du Royaume : essentiellement les façons et le comportement du Christ. Travailler, comme lui, avec lui, à faire un monde plus fraternel. Voilà ce que Jésus nous rappelle encore une fois aujourd'hui.

À nous d'accueillir cette Parole avec courage et confiance et nous rappeler que nous faisons partie de cette belle histoire d’amour de notre Dieu. 


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